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  -  Afro Entrepreneur   -  Qui se cache derrière la marque kalyca ?
Kalyca photo de couverture

Kalyca, qui se cache derrière votre activité ?

Je suis Lynda Cazilhac, franco-ivoirienne, maman de deux jeunes garçons et passionnée de mode. J’ai vécu vingt-sept ans à Abidjan avant de m’installer en France en 2012. En 2018, j’ai entamé une reconversion professionnelle, je suis passé de conseillère financière à créatrice de mode en créant ma marque de prêt-à-porter Kalyca.

Quelle est votre démarche ?

Je mets en valeur l’artisanat ouest-africain en utilisant des tissus confectionnés ou teints à la main selon des techniques ancestrales dans des créations de vêtements et accessoires fabriqués en France. Cette démarche a pour but à valoriser le savoir-faire artisanal africain auprès de la clientèle occidentale, mais également auprès des Africains eux-mêmes. Il est important qu’en tant qu’Africains, nous soyons fiers de notre culture afin d’en devenir les ambassadeurs. Je pense que ce message est aujourd’hui entendu par les nouvelles générations qui ont un besoin grandissant de retour aux sources et s’engagent dans une démarche de réappropriation culturelle.
Au-delà de la fierté nationale ou continentale, la démarche vise à préserver cet artisanat africain. Faute de structuration de l’activité et face aux produits d’importation, les petits artisans ont beaucoup de mal à vivre de leur talent. Beaucoup exercent un autre métier et la transmission générationnelle se fait de moins en moins. Avec mes créations, je souhaite leur offrir une ouverture sur la mode internationale afin de leur donner accès à de nouveaux marchés pour pérenniser leur activité. Je suis toujours très fière de voir une cliente porter un vêtement Kalyca confectionné avec le même tissu que lors des cérémonies traditionnelles de mon pays d’origine !

Qu’est-ce qui est important pour vous ?

Sur le plan personnel, ma famille. Lorsque mon premier enfant est né, il m’a donné la force de me lancer dans une reconversion professionnelle. J’ai quitté mon emploi en banque pour pouvoir m’occuper de lui. Mon engagement pour une mode éthique, responsable et respectueuse de l’environnement, c’est aussi pour mes enfants et les nouvelles générations qui vont avoir d’énorme défis à relever dans le monde de demain.
Sur le plan collectif, il est important pour moi de montrer que l’Afrique possède une grande richesse et un fort potentiel. En utilisant les tissus traditionnels africain dans des créations modernes, je veux exporter le style africain dans le monde occidental et urbain. Les tissus et teintures traditionnels africains sont de grandes qualité, éco-responsables et durables. Le retour au travail fait-main est donc une démarche d’avenir !

Comment vous élaborez votre commerce équitable ?

J’essaye d’être au plus proche des personnes qui travaillent sur mes créations. De l’imprimeur à qui nous confions nos tee-shirts et sweats, aux couturiers qui confectionnent nos vêtements en passant par l’artisan sandalier qui fait nos nu-pieds, tous se situent dans un rayon de 40 km du siège de Kalyca. Je les rencontre régulièrement et entretiens une relation de confiance avec eux. Je connais également les teinturières, que je rencontre lorsque je me rends en Côte d’Ivoire. Grace à cette relation de proximité, je peux m’assurer des bonnes conditions de tous ces artisans et de leur juste rétribution.
Au Burkina Faso, je travaille avec des associations qui forment des femmes et des hommes en situation de grande précarité aux métiers du tissage et leur offre du travail.
En France, nos vêtements sont fabriqués dans un atelier solidaire qui permet à des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles de bénéficier d’un contrat de travail le d’un accompagnement vers la réinsertion professionnelle.

Quelle a été l’évolution de votre projet ?

Kalyca est une jeune marque qui a seulement deux ans. Nous en sommes à la pérennisation de notre modèle économique. Cette étape est très importante car elle vise à prouver que le made in France, la production éco-responsable, le fait-main, c’est possible. Démontrer que ce modèle slow fashion est économiquement viable doit inciter les acteurs de l’industrie de la mode à modifier leur façon de procéder.Pour la suite, j’ai plein de projets, comme travailler avec des artisans d’autres régions d’Afrique ou participer au financement d’une école en Côte d’Ivoire.

Comment procurez-vous vos matières premières ?

Je me rend régulièrement à Abidjan et au Burkina Faso pour rencontrer les artisans est passer mes commandes. Mes fournisseurs de tissus en coton bio et d’accessoires nécessaires à la confection sont basés en France. 

Que pensez-vous de Djoloo ?

Djoloo est une plateforme avec qui nous partageons beaucoup de valeurs communes, telles que l’authenticité et la volonté de soutenir l’artisanat africain. Je suis fière de travailler avec son fondateur, Maurice Gnahore, dont la démarche est similaire à la mienne. Il a redécouvert son pays d’origine avec un nouveau regard après son installation en Europe. Il s’est lancé dans l’aventure de l’entrepreneuriat dans le but de participer au développement de l’Afrique. Je pense que sa plateforme Djoloo a beaucoup d’avenir. Je lui souhaite la réussite qu’il mérite !

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