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  -  Afro Entrepreneur   -  Qui sont les gérants de la marque Kari’T care ?
Kari'T care

Qui se cache derrière Kar’T care ?

Kari’t Care, derrière Kari’T care se cache un couple mixte Belgo-Béninois qui s’est lancé en 2015 dans la création d’un petit atelier familial de cosmétiques naturels et savons à froid, fabriqués de manière artisanale à Sombreffe et dont l’ingrédient phare est le beurre de karité brut issu d’une coopérative du Bénin.

Quelle était votre démarcheKar’T care?

Notre démarche était d’allier les merveilles de deux continents, l’Afrique et l’Europe dans une démarche éco-responsable et éthique, mais aussi d’apporter de la qualité sur un marché saturé par les produits chimiques. Des produits naturels, simples et sains, à base d’ingrédients sauvages ou biologiques, telles sont les caractéristiques que l’on met en avant dans notre gamme.

Pourriez-vous nous décrire votre entreprise ?

Notre entreprise familiale travaille en lien direct avec la coopérative béninoise SOUDOM et l’ONG Hope and Peace Taman, pour notre ingrédient phare, le beurre de Karité que l’on retrouve majoritairement dans nos compositions. Nous travaillons sans intermédiaire, de producteur à producteur, ce qui assure un revenu juste aux femmes. Etant nous-même de petits artisans-producteurs et gérant ainsi toute la chaine de production et de commercialisation, nous connaissons bien les réalités du terrain, et pour nous le commerce équitable est le noyau central de notre démarche et c’est ce qui nous permet de donner un sens à Kari’T care. Comme le petit colibri, nous savons que nous ne changerons pas le monde, mais à notre échelle nous faisons notre part ; grâce à notre mixité familiale, nous marions le savoir-faire de deux continents.

A la création de Kari’T care, Wassi, l’un des membres fondateurs, était motivé par l’idée d’aider sa communauté et faire quelque chose pour son pays, à son modeste niveau, en se rendant chaque année au Bénin pour participer à la production du beurre de karité et en permettant à une quinzaine de femmes d’obtenir un revenu décent dans la fabrication de leur or jaune. Etant un enfant du pays, il connait très bien le dialecte, la filière et les besoins financiers d’une famille au Bénin. Grâce à cela une relation de confiance et de respect mutuel s’est instaurée. De plus nous travaillons avec une structure existante, avec un local de production mis en place par une ONG Suisse qui a financé les débuts de la Coopérative Soudom de Parakou. Tous les membres œuvrant dans la production de notre beurre de karité sont formés afin que les critères de qualité soient pris en considération dans le respect de l’environnement et de l’humain.

Comment vous élaborez votre commerce équitable ?

Pour élaborer ce système de commerce équitable, nous préfinançons les noix dès le début de la saison de la cueillette, ensuite vient la pesée ; s’il y en a plus que le montant prévu de base, on paie la différence. Ensuite nous répartissons la production sur 2 périodes espacé de 3 mois, afin d’avoir la trésorerie suffisante pour payer nos productions. Enfin, nous payons directement le beurre en produit fini à la fin de chaque production.

Qui définit le prix ?

Ce sont les villageoises elles-même qui définissent le prix, en fonction de la saison, de la récolte, des aléas climatiques, de la qualité des noix et de la quantité fournie par l’arbre. Idem pour la fabrication du beurre de karité, les villageoises définissent un prix au kilo, et à la fin de la transformation des noix en beurre, on pèse le beurre et on leur paie en fonction du poids.

La demande ayant augmentée en 2019 et ne voulant pas imposer une charge de travail insurmontable à la petite coopérative, nous nous sommes tournés vers une autre ONG dont l’objectif est d’aider les femmes vulnérables en les formant à divers travaux agricoles afin d’être autonomes tant au niveau financier qu’alimentaire, car une des particularités de cette ONG est de vouloir mettre à disposition un potager partagé sur le lieu de travail. De plus, cette ONG a comme projet de développer une filière de Moringa qui nous tient beaucoup à cœur car nous sommes en train de créer une nouvelle gamme de soins à base de cette précieuse huile qui contrairement au beurre de karité est une culture annuelle et qui leur permettrait d’avoir un revenu régulier sur l’année. Bien entendu, nous continuons notre collaboration avec la coopérative Soudom pour notre commande annuelle de 300 kilos de beurre de karité, voir plus suivant leur capacité de production.

Qu’est-ce qui est important pour vous ?

Pour nous, il est important de communiquer notre démarche d’achat direct, en expliquant la différence entre le karité issu de filière industrielle et le karité issu de filière artisanale, et en soulignant l’importance de laisser la main d’œuvre aux villageoises car lorsque l’on achète uniquement les noix de karité et qu’on extrait l’huile à base de solvant, comme le font la plupart des industriels, les villageoises ne gagnent plus rien sur la main d’œuvre, mais uniquement sur la cueillette…  et le karité perd grandement ses qualités de cette manière-là. Nous expliquons aussi qu’on peut trouver dans le commerce du beurre de karité bio mais extrait au solvant et que la seule manière de vérifier qu’un beurre de karité a bien été conçu de manière artisanale, c’est son odeur.

Quelle a été l’évolution de votre projet ?

Depuis lors, notre renommée dans la fabrication de cosmétiques artisanaux de qualité n’a fait que s’accroitre et nous arborons à présent, fièrement la mention Belgian Fairtrade Fédération, celui de la Slow Cosmétique ainsi que la mention Peta-Vegan qui souligne notre engagement dans une cosmétique sans ingrédients issus du règne animal.

si vous souhaitez en savoir plus ou suivre le projet Kari’T care, il suffit de cliquer sur l’une des icônes suivantes : Instagram Site internet Facebook

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